Du 22 septembre 2010 au 10 janvier 2011, le Centre Pompidou propose la première rétrospective d’Arman, plasticien au coeur du Nouveau Réalisme, depuis sa disparition en 2005. L’exposition montre près de 120 oeuvres et couvre l’ensemble de sa carrière, celle d’un artiste ayant quitté la peinture pour finir par la retrouver.
L’exposition reprend les différentes techniques de composition d’oeuvres explorées par Arman. D’abord, après son abandon très tôt du pinceau, la création d’oeuvres déjà grand format et all over avec l’usage automatique de tampons et cachets (Oeil de Tigre, 1959). Puis inspiré par sa fréquentation des pionniers de la musique concrète, des Allures d’objets (Investissement émotif, 1963). Viennent ensuite les Poubelles, véritables portraits par les déchets (Poubelle des Halles, 1961), qui donneront naturellement naissance aux Accumulations (dont la plus célèbre Home, sweet home, 1960) mais aussi bien plus tard à des collections plus conceptuelles (Heroic Times, 1997). Après les traces des formes et des détritus d’objet vient une recherche de l’identité de l’objet par l’intérieur, et aussi une volonté de le recomposer, avec les Coupes (Subida al cielo, 1961) et plus violemment avec les explosions d’objets, les Colères (Colère de Mandoline, 1961). Dans la continuité de cette exploration de la destruction des objets, les Combustions d’objets de bois ou de bronze, voire de pièces entières (The Day After, 1984). L’exposition se termine sur le retour graduel d’Arman à l’expression par la peinture, par le biais d’abord des Emersions, objets immergés dans la résine ou le ciment, recouverts de peinture (Le Piano de Néron, 1999), puis plus concrètement avec les Shootings, à la fois utilisations décalées de la peinture comme objet (La Vie dans la ville pour l’oeil, 1966), hommages aux artistes ayant marqué Arman (Nuit étoilée, 1987 ; Hello Jackson, 1990). Notez qu’en plus de la découverte des objets sous toutes leurs formes et déformations, on apprécie l’espièglerie d’Arman dans les titres des oeuvres !
Plus d’illustrations, dès que j’aurai accédé à l’espace presse du Centre Pompidou !
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