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Du 28 septembre au 27 décembre 2011, le musée des Archives Nationales exploite une quantité remarquable de documents qui retracent l’histoire de la photographie et de l’identification depuis le Second Empire et jusqu’aux années 1960. Une exposition instructive… voire vertigineuse.
Aux origines de l’identification, la photographie n’existe pas encore : c’est le signalement écrit qui sert alors à la description des individus fichés par la police. La photo, d’abord utilisée de manière anecdotique et hétérogène, verra rapidement son format standardisé pour l’usage de l’identification, complétée par l’ensemble de mesures du corps qui constitueront l’anthropométrie. Si les archives de la préfecture de police ont été détruites en 1871, bien d’autres documents nous sont restés. Au fil des années, les fiches d’identification sont de plus en plus nombreuses, et de plus en plus précises, devenant des fiches de renseignements. Et si ce sont les services de police et le ministère de l’Intérieur qui sont les premiers à constituer des fichiers, les grands établissements d’enseignement supérieur et le monde du travail ne sont pas en reste : entre trombinoscopes et fiches de suivi, même si l’usage n’est pas policier, la volonté de résumer, représenter, classifier est toujours là. L’encartement se généralise avec les visas, cartes d’étrangers, et finalement avec la carte d’identité obligatoire. En 1967, les seuls services centraux et parisiens de la Police Nationale totalisent 130 millions de fiches. Et c’était avant Internet…
Je suis passé très vite sur de grandes parties de cette exposition qui est la plus grande que j’ai pu visiter au musée des Archives Nationales : elle occupe en effet à la fois l’espace du rez-de-chaussée et celui de l’étage, qui sont habituellement dévolus à deux expositions différentes. Prenez votre temps, il y a des pièces d’archives surprenantes à voir du début à la fin ! Je suis même sûr d’avoir raté des choses, de n’en avoir pas appris autant que j’aurais pu : je vois qu’il est possible de réserver une visite avec un conférencier, ça me tente…
A l’extérieur de l’exposition, sur le parvis de l’hôtel de Soubise, vous trouverez même, c’est bien pensé et à prendre au second degré, une cabine photo qui permet de créer votre propre fiche !
En ces temps modernes et pour rester dans le thème de l’expo, je vous invite à compléter votre fichage en indiquant sur Facebook que vous aimez Carpe Webem !
Vous avez visité cette exposition ? Qu’en avez-vous pensé ? Donnez votre sentiment en commentaire !
Informations pratiques
Tarifs : plein tarif : 6 € – tarif réduit 4 €
Horaires : Ouvert tous les jours sauf mardis et jours fériés, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 le samedi et dimanche de 14h à 17h30
Lieu : Musée des Archives Nationales, 60 rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris
Plus d’infos sur le site du musée des Archives Nationales.
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