Du 3 mars au 11 juillet, Ben Vautier envahit le musée d’art contemporain de Lyon : plus de 3000 mètres carrés, l’exposition la plus grande et la plus importante de Ben. Un artiste qui reste mal connu.
Tout le monde connaît Ben, vu que tout le monde a vu au moins une fois un agenda, un cahier de brouillon, un bloc-notes, portant l’écriture de Ben et son prénom. Tout le monde connaît Ben, sans pour autant savoir qu’il est artiste contemporain : est-il artiste contemporain, celui qui se contente de griffer du matériel de papeterie ?
Même si elle reste la plus connue, c’est seulement une de ses activités les plus récentes. Ben commence son activité artistique au milieu des années 50, en s’imprégnant d’une théorie du choc : « pour que le beau soit beau, il faut qu’il choque ou ait choqué ». Dès lors, il cherche le choc. Puis influencé par Yves Klein, Marcel Duchamp, le nouveau réalisme, il développe la théorie du nouveau et du tout possible en art. Possible, par exemple, de tout s’approprier. « L’art est dans l’intention » : Ben signe « les trous, les boîtes mystères, les coups de pieds, Dieu, les poules ». Il écrit, pour lui et par courrier, publie beaucoup, de la théorie, de la poésie, des idées.
En 1963, il fonde avec des amis le Théâtre Total : la troupe loue des salles en prétendant jouer Molière, mais en réalité les remplit de papier et casse des pianos. Il participe ensuite aux premiers happenings de France.
Il commence à être connu et à exposer au début des années 70 : ses expositions et festivals illustrent le non-art, l’anti-art, l’art inutile. Et reste préoccupé par la théorie : ses textes théoriques sont publiés. Plus tard, au cours des années 70, il donne des cours dans des écoles des Beaux-Arts en cherchant toujours à provoquer.
Il s’intéresse de plus en plus aux ethnies, jusqu’à vouloir abandonner l’art, au cours des années 80. Il écrit de plus en plus et peint de moins en moins. Mais ses citations sont appréciées : il y a toujours quelque chose à communiquer. En 1988, c’est le premier marketing de produits signés Ben : deux montres « J’ai le temps » et « Toujours en retard ».
Au cours des années 90 il essaie de trouver une idée neuve pour chaque expo. S’intéresse toujours particulièrement aux ethnies, provoque, expose, et … s’angoisse.
Je vous propose de terminer cette (trop) rapide présentation de l’oeuvre de Ben par cette citation : « Si je reste un jour dans l’histoire de l’art, c’est parce que le message écrit devient de plus en plus important. », et par un aveu : me documenter un peu sur Ben pour ce billet m’a fait découvrir beaucoup plus que ce que l’on voit au rayon papeterie, et m’entraîne vers le rayon des essais sur l’art.
Rétrospective Ben au MAC Lyon
Du 3 mars au 11 juillet 2010
On va à Lyon chouchou ? ;)
Pau :: Mais c’est loin !
SI VAUTIER À LYON C’EST BIEN.
CITER LA NEWSLETTER ART DOIT FAIRE RIRE —dans laquelle Ben Vautier dit de Fresche > Je crois qu’il faut le considérer comme un artiste d’art contemporain travaillant dans la performance et qui n’a pas peur des bonnes blagues.
Là, si c’est du gros propos pour rabattre de la concierge à son stand de produits dérivés : c’est idiot, donc : de la blague ; alors, pas grave.— Mais cela pourrait donner du sens quand on saura qu’après avoir baiser la main gauche de Bayrou, Ben lèche le pot à Georges.— Bien qu’il ai vu longuement son Médecin Niçar ; Ben nous véhicule les « Autocrades » par des phrases qui n’ont aucun sens communs avec les artistes que sont Maciunas, Brecht, Filliou, qui fécondent aux antipodes de ces suffisances congénitales « ego-paranoïa » dont l’artisteVautier fait les réclames, (leurs œuvres nous le montrent!). — Comprenons que pour vendre un territoire, le V.I.P. * extrait de sa manutention des macérations infantiles qui produisent un ensemble de consommation. Ici : Lyon/Freshe/Paris/Blanc/Bez/Vautier/Contemporain/Musique américaine/etc…/ Sorte de pâté-fromage-confiture dont l’odeur révulse l’estomac, mais rassurez-vous à n’en pas charger on tait les gaz!
*Vieux, Infantile, Plastique—