Du 24 septembre 2010 au 24 janvier 2011, le musée Jacquemart-André propose cette exposition consacrée à la peinture du XVIIe siècle, et en particulier aux figures emblématiques de Rubens et Poussin. C’est sérieux voire difficile, mais la beauté de l’hôtel et de la collection permanente font tout…
L’exposition propose un parcours en deux parties. D’abord, elle montre l’influence de la peinture flamande (entre autres, celle de Rubens) sur la peinture française du début du XVIIe siècle. Rappelons qu’à cette époque, Saint-Germain-des-Prés était le bourg Saint-Germain, et commençait seulement à avoir une image de centre d’attraction intellectuel…
La deuxième partie de l’exposition présente le classicisme, école française de la seconde moitié du XVIIe siècle marquée par des tableaux chargés de symboles, d’allégories et de références mythologiques et représentée notamment par Poussin, Le Sueur… et qui influença la peinture flamande. La boucle est bouclée.
Revenons sur l’écrin de cette exposition, le musée Jacquemart-André. C’est un véritable ravissement pour de nombreuses raisons. D’abord, l’accès indirect depuis la rue sur la place de cet hôtel particulier en fait un lieu hors de la ville, hors du temps. Je conseille d’arriver au musée au crépuscule. A l’intérieur, on nous fournit gratuitement un audioguide qui permettra aussi bien d’avoir une visite commentée de la collection permanente que de l’exposition temporaire. La visite de cet hôtel meublé et décoré avec goût et passion par Nélie Jacquemart (en passant, un magnifique prénom) et Edouard André donne à la fois l’envie de lire leur biographie (disponible à la boutique du musée) et d’acheter des oeuvres d’art. On a des frissons en imaginant les symphonies et les robes flotter dans le salon de musique…
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