Du 15 juin au 29 août 2011 et dans le cadre du centenaire de Georges Pompidou, les Archives nationales proposent un parcours à la découverte de la vie de l’ancien président, à travers les archives qui la retracent, de la classe préparatoire au Lycée Louis-le-Grand aux lettres échangées avec les dirigeants des autres puissances.
Georges Pompidou est un brillant lycéen et étudiant : reçu à l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm et major de l’agrégation de littérature, il devient ensuite professeur, d’abord au lycée Saint-Charles de Marseille, puis au lycée Henri IV où il enseigne en hypokhâgne… avant d’accéder à de plus hautes responsabilités : il obtient à la Libération le poste de chargé de mission pour l’Éducation nationale au Cabinet du général de Gaulle, qui cherche un « agrégé sachant écrire ». J’ai un reproche à faire à l’exposition sur cette transition du statut de professeur à celui de chargé de mission. Je n’ai vu ni archive, ni texte expliquant cette étape fondatrice de la carrière de Georges Pompidou ! En fait, Wikipedia me dit que ce poste est obtenu « par le biais d’amis gaullistes ».
Quelques années plus tard, fin 1958, le général de Gaulle prend le pouvoir en tant que président de la République. Directeur de cabinet du général puis nommé au Conseil constitutionnel, il devient Premier ministre en 1962 et le restera jusqu’en 1968 : la crise de mai est la source de tensions entre de Gaulle et Pompidou, qui aboutiront à sa démission. Un an plus tard, le général ayant quitté le pouvoir suite au désaveu du référendum d’avril 1969, une nouvelle élection présidentielle est organisée, remportée par Georges Pompidou qui gouverne jusqu’en 1974. Parmi ses mesures, ici on retiendra en particulier la création du centre d’art contemporain qui porte son nom, le 15 décembre 1969.
L’exposition n’occupe qu’une salle, et tente archives manuscrites à l’appui de montrer la part de l’humain avec son lot d’opinions personnelles et de doutes, dans la mécanique broyeuse de l’appareil politique. La scénographie ne recèle pas de surprises, mais les admirateurs de l’intellectuel devenu homme d’Etat apprécieront.
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