C’est un classique ici, chaque année je poste cet article, c’est presque une méthode de datation de Carpe Webem. Voici donc, pour la troisième année consécutive, les sujets de l’épreuve de philosophie au baccalauréat :
- L’objectivité de l’histoire suppose-t-elle l’impartialité de l’historien ?
- Le langage trahit-il la pensée ?
- texte de Schopenhauer
- Que gagne-t-on à échanger ?
- Le développement technique transforme-t-il les hommes ?
- texte de Locke
- Est-il absurde de désirer l’impossible ?
- Y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond ?
- texte de Tocqueville
- Peut-on être sûr d’avoir raison ?
- La technique s’oppose-t-elle à la nature ?
- texte de Locke
Pour ma part, je trouve insuffisant que, pour la majorité des élèves, la philosophie soit une matière enseignée seulement pendant une année scolaire. Je milite pour deux ou trois années de philosophie, peut-être bien tout le lycée, ou la terminale plus les deux premières années post-bac…
Moi je kiffe bien le premier sujet des S.
En 2006, je sais même plus quels sujets j’ai eu, c’est pour dire à quel point ça marque …
En tant qu’ancien S, je réagis aux sujets de mon ancienne section.
Est-il absurde de désirer l’impossible?
Tout dépend de ce qu’on appelle « impossible ».
Exemple : « pff… ce problème de maths est impossible! »
Impossible est-il ce que l’on croit impossible, ce qui est physiquement impossible ou ce qu’on a la flemme de faire?
Y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond?
Tout dépend de ce qu’on appelle science.
Pour moi, une science est un ensemble cohérent de connaissances qui reposent sur un aller-retour perpétuel entre expérimentation et théorie. Une affirmation scientifique peut-être approuvée tant que l’on n’a pas meilleure approximation de la réalité, en quelle cas elle doit être finalement infirmée. A ce compte-là, oui, il y a des tas de questions auxquelles aucune science ne répond, dont la première est : Y a-t-il des questions auxquelles le cerveau humain n’aura jamais accès? Si c’est le cas, nous ne pouvons pas le savoir.
Et pour terminer, moi, je me souviens de mon sujet de philo au bac. C’était : « à quoi servent les sciences? ». Tout un programme.
Je voudrais réagir à ta dernière pensée sur l’importance de plus de philo dans l’enseignement. Déjà, ça gonfle pas mal de gens. De plus, il m’a fallu lire beaucoup de choses depuis pour avancer dans mes réflexions. Je crains qu’à 18 ans nous ne soyons tout simplement pas assez matures pour réfléchir à de la vraie philo.