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Du 15 décembre 2011 au 28 janvier 2012, la galerie Art District expose 5 photos de chacun des 5 photographes finalistes du premier concours du Royal Monceau pour la photographie. Et sans plus attendre, je vous révèle le nom de la lauréate de ce concours : c’est Cerise Doucède, qui pour sa série Égarements a gagné une belle somme et une commande pour enrichir la collection de l’hôtel.
Dans Égarements, les personnages de Cerise Doucède sont perdus dans leurs pensées, portent leurs regards bien au-delà de la scène, et leurs obsessions, leurs rêves prennent forme dans une constellation d’objets qui prennent vie et les entourent.
Qu’en est-il des autres finalistes ? Chacun d’entre eux voit l’une de ses photos achetées et ajoutées à la collection du Royal Monceau.
Emile Hyperion-Dubuisson propose une série de portraits à la limite de la disparition : ses personnages surexposés se détachent à peine du fond blanc. Quelques traces d’existence entre le photographe et le décor interrogent le statut de la photographie comme moyen de capture fidèle.
Chez Laura Henno, le rapport entre personnage et décor ne se fait plus sur le plan physique, lumineux, mais sur un plan plus métaphorique. Les adolescents de Laura Henno par exemple évoluent dans des paysages eux aussi en pleine tempête. Aucun de ses portraits n’est posé : Laura Henno accompagne ses modèles jusqu’à ce que sa présence, et celle de l’appareil photo, ne viennent plus interférer dans leurs émotions, leurs expressions. J’aime tout particulièrement Freezing, que vous verrez si vous allez voir l’exposition à Art District, et certainement également dans la galerie Les Filles du Calvaire qui représente l’artiste.
Chez Cara Phillips, on ne retrouve pas ce jeu d’interaction entre le personnage et son décor commun aux trois premiers, mais une nouvelle fois, comme chez Emile Hyperion-Dubuisson, c’est la lumière qui est l’acteur principal. Chez Hyperion-Dubuisson elle dissimulait, chez Cara Phillips elle révèle. Son inspiration vient de l’imagerie médicale, où des lampes à ultraviolet font ressortir les moindres détails, même sous-jacents, les moindres « défauts » de la peau, et pose directement la question de la beauté physique. Le nom de la série : Ultraviolet Beauties.
On retrouve finalement un jeu intéressant comme dernière combinaison entre le personnage et son décor chez Ofer Wolberger : il cache le visage du modèle. Le plus signifiant étant perdu, dissimulé par un masque inexpressif, c’est au corps d’établir la relation avec le décor. Un décor qui lui aussi justement perd toute sa consistance : déconcertant, abandonné, il n’est d’aucun secours au corps sans visage. Il en résulte des images qui sapent nos repères habituels… ce qui est toujours enrichissant.
Le concours du Royal Monceau pour la Photographie: La note de Carpe Webem : 2 out of 3 stars
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