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Du 5 Novembre 2011 au 6 Février 2012, le musée du Louvre laisse carte blanche au prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio. Dans un petit espace, celui de la salle de la Chapelle, il délivre un message apte à faire vaciller les pré-conceptions les mieux acceptées du monde dit développé, au coeur même d’une de ses institutions les plus célèbres. Magistral.
Ici l’on parle d’art, là on parle d’artisanat. Mais où est la frontière ?
En une citation réductrice, c’est le propos que soutient l’exposition le temps d’un tour dans la toute petite salle qui l’accueille. Et pourtant cet espace, malgré sa taille, permet à Le Clézio de faire quelques sauts dans une histoire de l’art qui mêle l’officielle à celle qu’on laisse de côté, celle qu’on appellera artisanat, celle des autochtones, l’exotique. Il y a l’art des maîtres anciens de l’Antiquité grecque et romaine, que l’on aime à parer de lumière et à prendre comme modèle puisqu’on en hérite. Le reste, on le montrera au Quai Branly par exemple, et on le nommera arts premiers, arts primitifs. Pourquoi ?
C’est la question que pose Le Clézio en mettant ces arts en regard de l’histoire de la constitution du musée du Louvre en tant que musée universel… vraiment universel ? Il va plus loin encore en insérant un Basquiat dans un mur d’oeuvres dont les compositions et couleurs lui répondent mais dont la célébrité est bien moindre… On est positivement étonnés donc de la présence d’un propos aussi militant, d’une telle remise en question au sein même de l’archétype du musée universel occidental. A ne pas rater !
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