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Jusqu’au 25 septembre 2011, dans le cadre de l’Explosition qui voit les expositions successives de 15 street-artistes dans l’espace « Ma première galerie » du Musée en Herbe, c’est au tour de Jérôme Mesnager, le créateur de l’Homme en blanc, et d’Artiste Ouvrier, pochoiriste néo-victorien, de montrer leurs oeuvres respectives mais aussi quelques oeuvres à quatre mains.
Il y a quelque chose d’Art Nouveau dans la discussion entre ces deux artistes exposés dans la galerie du Musée en Herbe : des volutes autour des corps blancs de Jérôme Mesnager face à la réintérprétation de Mucha par Artiste Ouvrier. Si l’oeuvre de Jérôme Mesnager est bien connue et remonte aux débuts de l’histoire du street art, j’ai été marqué par la découverte des peintures au pochoir d’Artiste Ouvrier.
Adorateur de la peinture en général et du musée Gustave Moreau en particulier, il recompose et greffe Klimt, Micha, Waterhouse et Beardsley. Leur exprimant, même sur les murs des rues, le plus profond respect, il complète à sa façon les peintures du XIXe dans les espaces de liberté que laisse le pochoir. S’il est un évadé de la poésie et de la philosophie, il tient quand même comme un stylo la lame qui évide le carton… ou la couverture du livre qu’il dédicace. On retrouvera dans la salle adjacent à l’accrochage les pochoirs qui lui ont permis de reproduire les illustrations d’Aubrey Beardsley.
L’exposition est courte, mais elle permet de découvrir l’univers des deux street artists. Pour aller plus loin, il faudra aller sur les sites de Jérôme Mesnager et Artiste Ouvrier… ou dans les rues.
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