PICTO, Regards croisés sur 60 ans de photographie au Royal Monceau

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Du 15 septembre au 8 octobre 2011, la galerie Art District du Royal Monceau fait sa rentrée en offrant une exposition au laboratoire photographique qui est le partenaire du grand hôtel pour sa décoration et celle de ses suites : PICTO.

Edouard Boubat

Pierre Gassmann crée en 1950 Pictorial Services, au départ une petite affaire. Plusieurs inventions techniques mais surtout le charisme et la passion pour la photographie de Gassmann, évoqués par plusieurs de ses collaborateurs tireurs, en feront un grand nom prisé par les plus célèbres photographes. On comprend aisément pourquoi : dans l’élaboration d’une photographie, le photographe n’est pas eul mais dépend fortement du tireur. Il est crucial que se tisse entre eux une forme de confiance, de connivence, de complicité.

C’est cette relation étroite, cette complicité, que PICTO a souhaité célébrer pour son 60e anniversaire, à travers un livre édité chez Actes Sud, et l’exposition qui nous intéresse au Royal Monceau. PICTO a fait une sélection d’images des photographes disparus illustrant la complicité, et demandé aux photographes qui travaillent aujourd’hui avec le laboratoire de choisir l’une de leurs photos existantes, ou de prendre un nouveau cliché sur ce même thème.

L’exposition chez Art District nous accueille donc, face à l’entrée de la galerie, avec une série de grands, de très grands noms, dans l’ordre Capa, Koudelka, Horvat, Boubat, Doisneau, Cartier-Bresson, Lartigue, Brassaï, Kertesz, Man Ray. En face, des photographies contemporaines, en couleurs, illustrent elle aussi le thème de la complicité de manière plus ou moins immédiate. J’ai particulièrement aimé, dans ce groupe d’images, la photo de Roberto Frankenberg montrant Jean-Paul Gaultier serrant le corset d’une de ses modèles.

Roberto Frankenberg

Au fond de l’exposition on retrouve de belles évocations du thème, encore une fois un coup de coeur pour une photo en rapport avec la mode, le portrait par Peter Knapp d’Azzedine Alaïa avec un mannequin montré de dos… et on sait à quelle point les dos sont la principale manifestation du génie de ce couturier. Peter Knapp, présent comme plusieurs autres photographes au vernissage de l’exposition, raconte avec plaisir le moment du cliché, et après une discussion sur le passage de l’argentique au numérique (ni meilleur ni moins bon selon lui, simplement autre), attire rapidement mon attention sur une autre photographie qui n’est pas de lui et qu’il aime beaucoup. Une belle rencontre.

Peter Knapp, portrait d'Azzedine Alaïa

Satellite de l’exposition, c’est une sélection de photos d’Isabelle Chapuis, lauréate du prix PICTO de la jeune photo de mode, qui est présentée dans le couloir transversal du Royal Monceau. La photographe me guide dans la découverte de ces images extraites de plusieurs de ses séries : Exode, Cocon, Renaissance… que je vous laisse découvrir sur son site web qui en montre un grand nombre.

Une exposition qui mérite de passer faire un tour avenue Hoche, par son thème et par les artistes exposés.

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