Du 16 mars au 26 juin 2011, le musée de l’Armée, sis à l’hôtel des Invalides, propose une exposition intittulée Sous l’égide de Mars et consacrée à l’art de l’armure au XVIe siècle : coup de projecteur sur une époque parmi toute l’histoire militaire présentée dans cet immense musée.
Au XVIe siècle, de nombreux princes d’Europe et des Etats-Unis (en France, en particulier Henri II et dans une moindre mesure esthétique ses successeurs) se font confectionner par les meilleurs artisans des armes et armures de luxe pour l’apparat, aux décors finement ciselés dont la réalisation est d’autant plus difficile que les pièces sont de forme complexe.
Dans la première salle des deux salles que compte l’exposition, on trouve un parcours dans l’histoire et la géographie de cet artisanat, avec de nombreuses gravures préliminaires dont la précision rappelle celles de la préparation des festivités royales, présentées en ce moment aux Archives Nationales dans l’exposition Dans l’atelier des Menus Plaisirs du roi. On apprend l’évolution des styles et des techniques, repoussé, damasquinure, ciselure, gravure, découvre les différentes écoles : on citera l’importance du répertoire maniériste aux thèmes antiquisants, et la première école de Fontainebleau au répertoire plus novateur.
La seconde salle laisse la place au spectaculaire avec la présentation d’armures et ensembles équestres complets, en particulier celui du roi Eric XIV de Suède, dit « armure d’Hercule », où la barde du cheval représente les travaux d’Hercule, et l’armure du cavalier l’histoire de Jason et de la guerre de Troie.
Je ne vous surprendrai pas beaucoup en vous disant que pour apprécier cette exposition il sera préférable de manifester un intérêt certain pour l’art de l’armure ou du moins pour le travail d’artisanat du métal. Notez que pour un petit supplément sur le billet d’entrée, vous aurez accès à la gigantesque collection permanente du musée de l’Armée, ainsi qu’au musée des plans-reliefs, et, last but not least, au grandiose tombeau de Napoléon, qui peut difficilement laisser indifférent.
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