Du 22 juin au 7 novembre, le musée des Arts et Métiers fait entrer pour la première fois le jeu vidéo dans un musée national, pour vous faire revivre toutes ses époques depuis Pong.
MuseoGames se présente, non pas comme une exposition classique, mais plutôt comme une découverte ou une redécouverte de l’histoire des jeux vidéo centrée autour de l’expérience de jeu. On entre d’abord dans un vestibule couvert d’écrans diffusant aléatoirement des scènes de jeux prises dans différents jeux de leur naissance à nos jours : Pong, Space Invaders, Pac Man, Super Mario Bros, Wolfenstein, Sonic… Puis un petit couloir présente la collection de machines rassemblée pour exposition grâce notamment aux passionnés de l’association MO5.com.
La salle principale de MuseoGames est une salle où l’on joue, naturellement nommée la salle Play. En faisant le tour de cette salle, on parcourt l’histoire des jeux vidéo en pouvant tous les essayer à l’aide des manettes originales. C’est aussi dans cette salle, dans les angles, que l’on peut écouter des interviews de concepteurs de jeux vidéo, au sujet de la création et de l’évolution des jeux vidéo vers de nouveaux genres, mais aussi de l’industrie du jeu vidéo, qui est loin d’être l’idylle artistique que peuvent s’imaginer certains jeunes aspirants… Enfin, la dernière salle rend hommage aux bornes d’arcade, qui furent d’une importance capitale dans l’arrivée du jeu vidéo mais sont en voie de disparition.
Mon avis, c’est que MuseoGames peut difficilement déplaire aux 20-35 ans, qui ne manqueront pas d’y ressentir une certaine nostalgie, et ceux qui jouent toujours, qui sont nombreux, apprécieront aussi les interviews. Ce n’est pas l’exposition où l’on analysera en profondeur les liens entre jeux vidéo et art contemporain numérique, ou les aspects sociologiques des jeux, particulièrement les jeux de rôle massivement multijoueurs (MMORPG) : MuseoGames se veut un retour dans le temps vers les jeux de notre enfance et sera apprécié comme tel.
Museogames
Musée des Arts et Métiers
60 rue Réaumur
75003 Paris
Prix d’entrée tarif plein pour MuseoGames : 5,50 €
Intéressant !
Par contre, j’ai l’impression que les jeux videos sont le seul domaine « artistique » où les créations actuelles sont forcément meilleures que les anciennes ; à de rares exceptions près naturellement (Doom, Myst…).
Tu soulèves une question : une discipline peut-elle être considérée comme un art dès lors qu’elle ne s’améliore PAS avec le temps ? Qui dirait que l’art contemporain est meilleur que l’art classique ? Ou alors que signifie « meilleur » ?
Peut-être même que certains préfèrent les jeux vidéo d’avant.
On attend l’internaute qui viendra réagir à ces questions. Le citoyen, l’internaute actuel est-il meilleur que celui d’hier, dans le sens où il se pose plus de questions, où il essaie de faire du sens avec l’océan d’informations qu’on lui sert ? On l’attend, cet internaute, on l’attend.
J’ai envie de répondre point par point :
A mon sens, un art est mort dès lors qu’il ne s’améliore plus avec le temps (le terme « s’améliorer » n’est d’ailleurs peut être pas adapté). Il y a l’exemple suprême de la peinture qui a failli disparaitre au XIXème siècle à cause de l’apparition de la photographie : heureusement, les peintres impressionnistes ont su représenter la nature autrement que par le simple réalisme, ce qui a totalement relancé l’art de la peinture et celui de la représentation du monde.
Je veux bien croire que le qualificatif de « meilleur » n’a pas réellement de sens en art. Par contre, il existe peut être un critère objectif de jugement : la virtuosité de l’artiste.
En terme de virtuosité, les artistes « anciens » supplantent les contemporains. Essaye de trouver des équivalents modernes à Michel Ange, Claude Monet…; ces types avaient du génie. Mon explication perso sur la disparition des génies, c’est que les outils informatiques modernes ont partiellement étouffé le génie humain (encore plus vrai en sciences ou encore au jeu d’échecs).
Pour les gens qui préfèreraient les jeux videos anciens, c’est à mon avis plus pour le côté nostalgique. Moi même, j’aime toujours jouer à Doom, pourtant ce jeu est objectivement une antiquité ( et pourrait même être qualifié de grosse daube par un jeune de 15 ans).
Le citoyen moderne serait meilleur que l’ancien car disposant de plus d’informations via Internet ? En France, on a eu plein de Révolutions ou de révoltes de 1789 à mai 68 : les gens de ces époques passées n’avaient pas besoin d’internet pour avoir une conscience sociale et un esprit de rebellion.
Perso, je trouve qu’aujourdhui, le peuple est un peu « endormi » et la société soumise aux puissances financières (entre autres), et ceci malgré ce formidable outils de communication et d’informations qu’est Internet.
Je trouve que ce blog d’une main claque de l’ours polaire par packs de 12 et de l’autre tartine de la terrine de castor à la pelle à neige ! Je vais envoyer le lien à ma belle soeur…