Déformation professionnelle, quand tu nous tiens : je n’ai pas pu m’empêcher de tracer la vitesse moyenne des différents vainqueurs du Tour de France depuis 1903. Sur la courbe suivante, vous avez donc cette courbe et la moyenne mobile à 10 ans, et aussi le nombre de kilomètres parcourus en moyenne par étape, avec sa moyenne mobile. Les moyennes mobiles permettent de mieux observer les tendances globales.
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Mon regret principal est de n’avoir pas réussi à dénicher les poids des vélos des vainqueurs des différents tours.
Quelques dates concernant le dopage peuvent s’avérer pertinentes :
- début des années 20 : On parle déjà de l’utilisation du pot belge dans les courses.
- 1959 : un lot d’amphétamines destiné à un coureur est intercepté à la frontière suisse
- 1960 : le vainqueur du Tour 1960 reçoit chaque soir des perfusions de corticoïdes
- 1967 : Tom Simpson meurt sur les pentes du Mont Ventoux d’une overdose d’amphétamines
- 1985 : début de la production industrielle d’EPO
- 1989 : première utilisation médicale de l’EPO
A noter, cette année, l’Autre Tour, effectué « à l’eau claire » 24h à l’avance par le journaliste Guillaume Prébois, qui montre que l’on peut faire le Tour de France sans dopage. Mais pas dans le même temps, et en retrouvant la sensation de souffrance.
A noter, la baisse de vitesse entre 1910 et 1920. Non, ce n’est pas dû à la guerre, la guerre, elle a uniquement supprimé des épreuves. C’est le début des étapes de montagnes. On grimpe des cols, et donc on pédale moins vite!
En revanche, l’augmentation de la vitesse depuis l’affaire Festina est-elle due à l’emploi d’un dopage plus perfectionné, ou à la difficulté un peu moindre du Tour depuis 1998 (étapes plus courtes, moins de cols, 2 journées de repos), ou aux deux?