La nouvelle m’a fait beaucoup de peine : Maurice Béjart a quitté ce monde.
Il a écrit des ballets célèbres, où il a su amener un langage neuf, original, un point de vue décalé et engagé, imprégné de passion, tout en rendant sa création accessible à tous. Il s’inspirait d’écrits anciens et modernes (il appréciait Nietzsche et Cioran, Saint-Exupéry), de musique classique : Stravinski, Wagner et contemporaine : Queen, U2, et d’une grande diversité de traditions.
Pourtant, il a longtemps été tenu à l’écart par ses pairs qui le trouvaient trop classique ou trop populaire. Il n’obtint pas d’aide de la France pour établir sa troupe dans un théâtre. Les insensés. Béjart fut le maître des plus grands danseurs, et s’il confesse avoir raté des ballets, il assure ne jamais avoir raté de danseurs. Je n’ai qu’à citer les noms de Sylvie Guillem et Rudolf Noureev.
Je vous laisse avec une citation du maître : Echapper à sa propre chronologie est une joie que donnent les rêves.
Nous avons perdu un fou, un rêveur, un de plus. Maintenant c’est à nous de rêver pour lui. Aidez-moi, je n’y arriverai pas seul.
J’ai eu la chance de voir ses spectacles dans le pays qui l’a bien accueilli, la Suisse. Quel génie, quelle audace. Pour moi, il rendait la danse accessible tout en exigeant de ses danseurs une technique incroyable. Il n’y avait donc pas de rejet du classique, son style en était une (r)évolution. Merci à lui.
Ton billet est retournant
J’avais eu la chance de jouer en orchestre pour un de ces spectacles
une de mes plus belles expérience dans la fosse…
mais je n’arrive pas à parler de lui
de cet aura qu’il dégageait
on s’y attendait tellement pas !
Triste journée que celle d’hier en lisant la nouvelle …
Un génie qui s’en va, une oeuvre inachevée puisqu’il continuait à travailler sur son prochain ballet …
Je crois que les représentations de celui-ci seront chargées d’émotion et de respect. A voir absolument.
Billet très touchant et tellement vrai ! Il a eu la frivolité de vouloir désacraliser la danse et de la rendre moins hermétique. De plus quel génie, quel bourreau de travail aussi. Un esthète qui laisse un grand vide.
Je dis tout pareil… Joli billet (celui de Lou aussi m’a beaucoup touchée…)
Merci à toutes et à tous, je suis content d’avoir partagé avec vous cet hommage !