J’avais commencé à rédiger un commentaire pour le dernier billet, très intéressant, de Lou, qui vient régulièrement ici. Et finalement à force de le relire et de le retoucher (oui, je suis comme ça, mes billets sont souvent modifiés à plusieurs reprises avant publication, je trouve toujours une phrase à reformuler…), j’ai décidé d’en faire tout un billet.
Lou, donc, musicienne et étudiante en musicologie, a grandi dans les orchestres et opéras, et nous donne la vision de l’intérieur, où semble-t-il la musique classique est seule portée aux nues, et le reste amalgamé sans distinction sous l’étiquette « variétés ». Mais je vous invite à lire son billet pour tout savoir.
Parallèlement au billet de Lou se pose donc la question de l’accès au classique, quand on vient de l’autre côté de la barrière. Outre les réactions du style « la musique classique c’est ringard, parce que ça passe pas à la télé et/ou parce que mes parents aiment ça et/ou parce que mes professeurs me l’apprennent », il y a aussi la difficulté d’accès. Si tout un chacun peut l’écouter, la compréhension de la musique classique, son monde sont vus comme assez inaccessibles. Elle est souvent perçue comme un domaine pour les initiés, voire pour les musiciens. Et en effet, n’écoutant pas spécialement France Musique, ne lisant pas de magazines sur le sujet, et ne sachant pas lire une partition, je suis toujours complètement perdu dans le rayon classique de la Fnac. Parfois, je tombe par hasard sur un article, un morceau à la radio (récemment j’ai ainsi découvert Alexandre Tharaud), ou j’écoute les CD à dispo dans les rayons… je me situe au stade où je me contente d’être émerveillé sans avoir d’outils de compréhension ou de comparaison. Je suis transporté par certains concerts, opéras, ballets classiques, en particulier en « live ». Savoir si il faut comprendre pour apprécier, ou pour apprécier plus, est encore un débat…
Enfin, au sujet des « ponts » entre classique et variété :
Je suis souvent tenté de faire un rapprochement entre certains courants de la musique électronique (qui est un terme couvrant un domaine extrêmement vaste et hétéroclite) et la musique classique. Mais je risque de me faire assommer à coups de trombone en disant des choses pareilles.
J’apprécie aussi des reprises qui sont peut-être considérées comme des hérésies : certains morceaux de Vanessa Mae au violon électrique, ou le Concerto Suite For Electric Guitar & Orchestra In Eb Minor, Opus I d’Yngwie Malmsteen, un des plus grands virtuoses de la guitare électrique que la Terre ait porté, avec Joe Satriani et Steve Vai. Mark Knopfler est dans une catégorie à part, ce serait trop long à expliquer ;-)
Je vais terminer en enfonçant, devant vous mesdames et messieurs, une porte ouverte, sans protection et sans échauffement : les chaînes de télévision ne font rien pour changer cet état de faits … et il en est de même pour la littérature dans ses branches les moins marketées.
Et vous, chers lecteurs, comment vous sentez-vous face à la musique classique ?
Et qu’en pense le lapin fou, avec ses grandes oreilles ?
Meric pour l’intérêt que t’as porté à mon billet
et aussi pour ce beau commentaire/Billet :)
Tu as raison sur beaucoup de points… et notamment sur le fait qu’il y a un fort lien entre classique et musique électro
A l’origine la musique électronique est né dans l’après guerre, dans les mouvement avant gardes qui voulaient se séparer des moules des formes classiques, de l’échelle à 12 sons même, pour intégrer de nouveaux moyens, les bruits de tous les jours…
ils ont pas été beaucoup trop loin… mais le côté expérimental à ouvert de nombreuses portes vers ce que nous pouvons écouter aujourd’hui.
Malheureusement d’un autre côté, on peut regretter que cette musique se soit cloisonner aussi en électro savant et électro non savant… rejetant l’idée que ce que ces compositeurs avaient trouvés puissent devenir la musique de nos DJ…
Après, tu as également raison pour ce qui est des médias… il y a par semaine 1 concert sur Arte le dimanche soir à 19h… et souvent très mal présenté, et ne mettant pas en avant ce que la musique classique pourrait présenter de mieux.
Je suis contre l’avis des tubes du classique… mais je pense que si on veut laisser "le peuple" approcher cet art, il faut le rendre à la fois accessible tout en lui laissant sa juste valeur. Et ce n’est surement pas chose facile…
J’espère qu’il y aura de nombreuses réactions à ta question… car je serai curieuse de savoir comment chacun ressent la musique classique :)
le lapin fou joue du triangle electrique, le lapin fou est fou de la musique classique éléctronique….
qui veut une carotte?
La musique classique c’est comme le vin, l’idéal est de la découvrir avec un passionné pour en comprendre toute la richesse. Par ailleur j’écoute aussi bcp d’électro jazz et le probleme de bcp est de cloisonner les musiques comme les gens.
On peut tres bien aimer certaine musique classique et aimer julien de la nouvelle star ;) lol
ou aimer le vin et boire aussi du coca :)
Mlle Lou est d’ailleurs venu enrichir notre dernier article sur la musique classique d’un excellent commentaire.
Bon sang, je n’ai toujours pas vu ce Julien dont tout le monde parle ;-)
Si la musique classique n’existerai pas je ne pourrais pas écouter de variet’!! ..
"recemment j’ai ainsi decouvert alexandre tharaud",, évidemment :)
coucou, article très inté"ressant :) je me demandais ce que tu voulais indique rdans cette précisio : "recemment j’ai ainsi decouvert alexandre tharaud" … A+
De la part d’un musicien professionnel classique – mon cas est donc grave (joke) !
Il n’est pas besoin d’analyser, de saisir les subtilités de composition pour apprécier et persévérer. Ecoutez "Le Messie" de Haendel, le "concerto pour orchestre" de Bartok, "Petrouchka" de Stravinsky, etc.
Cher Guillaume, vous vous contentez d’être "émerveillé", mais c’est…merveilleux ! La musique classique a aussi été faite pour ça !!!!
Bonne musique à tous !!!
recemment j’ai ainsi decouvert alexandre tharaud ! ptrécision importante pour la compréhension ;) meric pour ce billet, c’est toujours un plaisir e vous lire, bye bye