La Nuit Blanche 2010 approche à grands pas, c’est samedi prochain, le 2 octobre 2010 ! Cette manifestation artistique nocturne fait apparaître partout dans Paris, avec la collaboration de la RATP, des installations, vidéos, performances… et on m’a explicitement demandé d’en faire une sélection !
J’ai choisi quatre événements, tous dans le centre de Paris. L’avantage du centre de Paris pendant la Nuit Blanche, c’est que les lieux sont assez rapprochés, ce qui permet de voir plusieurs choses dans la même soirée, et de ne pas concentrer tous ses espoirs sur une seule destination… Cela dit, pendant cette nuit très spéciale, je vous encourage à prendre la 9 (entre République et Strasbourg Saint-Denis) ou la 14, vous pourriez être surpris :-)
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Ma première recommandation est à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris, 14 rue Bonaparte dans le 6e, de 19h à 7h, c’est une performance de Tino Sehgal intitulée Kiss (2004) :
Minuscules silhouettes, deux danseurs évoluent dans le vaste espace de la cour vitrée de l’École des Beaux-Arts. Par moments, le couple se fige pour mettre en scène quelques-uns des baisers les plus célèbres de l’histoire de l’art du XXe siècle, figures inspirées des oeuvres de Rodin, Klimt, Munch, Picasso, Koons… Chorégraphie performance de 2004, Kiss (collection du Centre National des Arts Plastiques – ministère de la Culture et de la communication, Paris) prend un sens tout particulier dans le cadre pétri d’histoire de l’art de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts.
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Ma deuxième recommandation est au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, 71 rue du Temple, Paris 3e, de 19h à minuit, c’est une performance de Pierre Bismuth intitulée Le psy, l’artiste et le cuisinier (2010) :
Le psy, l’artiste et le cuisinier est un happening public mettant en scène deux événements concomitants. D’un côté, l’artiste, allongé sur un divan, simule une séance de psychanalyse, les échanges avec son analyste restant inaudibles. De l’autre côté, singeant certaines émissions télévisées, un cuisinier prépare des plats de cuisine traditionnelle séfarade en direct devant le public et fait régulièrement l’objet de questions ou de commentaires de l’artiste et du psychanalyste. Toutes les heures ou demi-heures, les projecteurs se braquent sur l’une ou l’autre de ces mises en scène qui se déroulent en parallèle.
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Ma troisième recommandation se déroule dans la salle des gardes de l’hôtel Lauzun, 14 quai d’Anjou, Paris 4e, de 19h à 7h, c’est une installation de Céleste Boursier-Mougenot intitulée Harmonichaos (2000) :
Ouverte pour Nuit Blanche, la salle des gardes de l’Hôtel de Lauzun accueille treize aspirateurs modifiés et disposés dans l’espace. À l’extrémité du tuyau flexible de chaque aspirateur, un petit harmonica diatonique est fixé, transformant l’appareil ménager en instrument de musique. L’interrupteur marche/arrêt de chaque aspirateur est commandé par un accordeur de guitare modifié qui déclenche ou arrête l’alimentation des différents appareils selon les fréquences sonores détectées. En outre, les treize aspirateurs sont munis d’un dispositif lumineux signalant chaque appareil lorsqu’il s’allume. Dans la pénombre, les lumières s’éteignent ou s’allument, mettant en évidence chaque « instrument » tandis que résonne une orchestration chromatique imprévisible en fonction du volume et des qualités acoustiques du lieu.
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Enfin, et particulièrement si vous restez jusqu’à la fin de la nuit, je vous recommande l’installation de Faycal Baghriche intitulée Snooze (2004-2010), qui se trouvera dans le salon Jean Musy de l’hôtel d’Albret, 31 rue des Francs Bourgeois, Paris 4e, de 19h à 7h :
Snooze (2004-2010), est une installation épousant à chaque fois des formats et des dispositions variables selon la configuration des lieux. Dans le salon Jean Musy de l’Hôtel d’Albret, plongé dans l’obscurité complète, 300 radio réveils installés sur des étagères veillent. Des lumières clignotent, affichant l’heure dans différentes couleurs et faisant défiler les secondes dans un intimidant compte à rebours. Réglée à 7 heures du matin, l’alarme de chaque appareil se déclenche en un concert assourdissant, réservé aux noctambules les plus endurants. Un moment qui clôture Nuit Blanche et marque le retour du rêve à la réalité.
Nous nous croiserons peut-être dans un de ces lieux ! D’ici là je vous laisse avec la vidéo de présentation de la nuit :
Nuit Blanche 2010 de Martin Bethenod
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