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Du 21 septembre 2011 au 9 janvier 2012, après l’exposition Edvard Munch ou l’Anti-Cri proposée l’année dernière par la Pinacothèque, le Centre Pompidou présente celui dont la carrière a débuté au XIXe siècle comme un artiste essentiellement moderne et influencé par les formes de représentation contemporaines.
La Pinacothèque, reconnaissons-le, a devancé le Centre Pompidou sur l’organisation d’une grande exposition consacrée à Edvard Munch, dont l’oeuvre n’avait pas été montrée en France depuis 1991. La thèse fondée de la Pinacothèque, c’était que l’on a donné une importance démesurée au Cri, que l’on en a fait un arbre qui cache la forêt hétéroclite que représente l’oeuvre du peintre norvégien. La thèse, également fondée, du Centre Pompidou, c’est que Munch ne saurait être résumé à sa date de naissance et à ses premières peintures au XIXe siècle, et qu’il développe, après une rupture personnelle au début du XXe siècle, une oeuvre résolument moderne, rompant (au moins pour un temps) avec la mélancolie, le désespoir et le repli sur soi de ses débuts pour s’ouvrir à l’extérieur et aux nouvelles formes de représentation.
Si les deux expositions ont démontré des thèses assez similaires, faisant en particulier un usage insistant du rapport de l’artiste à la photographie et au film, la première avait dû faire avec moins de tableaux, avec des oeuvres moins célèbres, que la présente exposition au Centre Pompidou, qui était alors déjà prévue en collaboration avec le Munch-museet d’Oslo. Au final, on est heureux de pouvoir dire que les deux expositions, loin de se concurrencer, se complètent, l’une palliant les défauts de l’autre et réciproquement. Pour autant, ceux qui n’auraient pas visité l’exposition de la Pinacothèque n’auront pas à être déçus : le propos du Centre Pompidou est bien construit et habilement illustré par l’accrochage. On appréciera particulièrement les éléments de référence (photographies, films, tableaux, …) qui accompagnent les panneaux de salles et en appuient les contenus. N’ayant pas chroniqué l’exposition de la Pinacothèque, je vous renvoie au billet de mon éminent confrère munchophile Lunettes Rouges.
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Informations pratiques
Tarifs : Tarif plein 12 € ou 10 € selon période / tarif réduit 9 € ou 8 € selon période
Horaires : Tous les jours sauf la mardi, 11h à 21h (fermeture des caisses à 20h)
Lieu : Centre Georges Pompidou, Place Georges Pompidou, 75004 Paris
Plus d’infos sur le site du Centre Pompidou
» l’oeuvre du peintre finlandais. » Munch est norvégien !
Oh, quelle erreur atroce alors qu’en plus quelques lignes plus loin je parle d’Oslo. C’est corrigé, avec mes excuses.