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Musées

24 novembre 2024
24 novembre 2024

Ce matin, Google présentait à la presse le Lab de son institut culturel, sis dans les locaux de son siège parisien, rue de Londres. J’y étais grâce à l’aimable invitation de leur service de presse. J’écris ces lignes peu après. (On m’a donné un dossier de presse mais vous me connaissez, je suis bien loin de me baser sur lui pour écrire mon billet.)

Je ne rentrerai pas dans les questions politiques qui accompagnent l’inauguration de ce centre culturel : boycott de l’évènement par la ministre de la culture, discussions fiscales entre l’état et Google… Les représentants de l’Institut Culturel Google ce matin n’ont pas mentionné de business model, ni d’accès payant aux services que l’Institut va proposer, rappelant que la mission de Google est de rendre accessible l’information à tous.

Le projet étant financé, concentrons-nous donc sur ce qui va exister, la forme que cela va prendre et le sens que cela pourra avoir.

Vous connaissiez le Google Art Project, qui avait rassemblé autour de lui des institutions de par le monde, numérisé une partie de ses salles et de ses collections dont certaines oeuvres en haute définition. Le château de Versailles comptait notamment parmi les premiers partenaires parisiens du projet, d’autres étaient moins enthousiastes ; on reprochait alors au géant de l’information son approche axée sur la prouesse technologique plus que sur la pédagogie ou les contenus. On avait affaire à quelque chose de globalement unidirectionnel, la seule liberté étant, pour les internautes, celle de se constituer des portfolios virtuels. Puis, on n’en a plus trop parlé, me semble-t-il.

Première annonce : aujourd’hui Art Project se voit rejoint par des « Evènements historiques » et des « World Wonders », et vous retrouverez tous les trois sur le site de l’Institut Culturel Google.

Google Art Project, version 2013
Google Art Project, version 2013

Mais ce serait bien insuffisant de s’arrêter là. A la réflexion, c’est sûrement cet aspect centralisé et unidirectionnel qui bloquait. On sentait bien qu’aujourd’hui ce n’est plus vraiment comme ça que les choses peuvent marcher sur le web, mais qu’il faut bien plutôt ouvrir au maximum la possibilité de publier. Et que les meilleurs sortent de la masse.

Deuxième annonce : dès aujourd’hui l’Institut Culturel Google a donc dépassé l’unidirectionnel en ouvrant deux espaces : l’un physique, le Lab, l’autre numérique, Google Open Gallery. Juste en sortant de la présentation et sans avoir même un premier regard rétrospectif il est encore tôt pour se prononcer mais hasardons quelques « plus » et quelques « moins ».

Continuer la lectureInauguration du Lab de l’Institut Culturel de Google et lancement de Google Open Gallery

24 novembre 2024

La dernière visite Versailles Intime m’a emmené sous les fontaines du parc du château de Versailles, à la découverte de son réseau hydraulique.

Si vous avez déjà eu l’occasion de visiter le parc pendant les Grandes eaux, vous vous douterez que toute cette magnificence a son prix dans la complexité des labyrinthes de conduits qui les alimentent. Une complexité qui s’est construite pas à pas : au tout début des travaux hydrauliques, le seul réservoir de Versailles contient 100 m3 d’eau et les quelques fontaines sont alimentées par une pompe mécanique mue par un seul cheval.

Pour augmenter le nombre de fontaines, pouvoir en disposer partout sur le chemin du Roi et faire durer leur spectacle, il faut plus de réservoirs, plus de sources. On construit des réservoirs et des moulins à vent, et ayant atteint 580 m3 de réservoir et une douzaine de fontaines, on peut inaugurer le 17 août 1666 les premières « Grandes eaux » de Versailles.

Ca ne suffit pas pour sublimer la splendeur du Roi… Mais la tâche est difficile : le château de Versailles se trouve à 142m au-dessus du niveau de la Seine et à 10km de celle-ci. L’abbé Picard ayant observé que les plateaux de Trappes et de Bois d’Arcy sont plus hauts que le château, on y crée des étangs artificiels et un aqueduc de 1500 mètres. Les fontaines du parc peuvent alors fonctionner plusieurs heures par jour, tous les jours, et on peut laisser se reposer les chevaux qui faisaient tourner les pompes.

Il en faut toujours plus, et les progrès de la technique continuent de permettre cette débauche de fontaines.

Le défi que représente le puisage de l’eau de la Seine est relevé par Arnold de Ville qui dirige la construction de l’immense machine de Marly, alimentant les jardins du château de Marly :

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Continuer la lectureVoyage sous les fontaines de Versailles