Comme son nom l’indique, l’exposition Born in Dystopia, présentée depuis l’ouverture de la Rosenblum Collection & Friends, propose un parcours dans l’évocation des effets de ce que l’espèce humaine a pu engendrer de plus violent, de plus destructeur, de plus injuste.
Inaugurée en octobre 2010 à l’occasion de la FIAC, la Rosenblum Collection & Friends est l’ouvre de Chiara et Steve Rosenblum, et de leurs « amis ». Je leur laisse la parole pour expliquer ce concept :
We have decided to support contemporary artists through our commitment in opening our Collection to the public with our own approach of the world deeply influenced by the social networking trend of the twenty first century. It is the reason why the concept of our Collection is based on the informal network created around several connections for which the artist is the most important one. In this fashion a network of “Friends” is organically developing around the support of the artists that we are collecting. The Friends complete the exhibition with pieces we chose from their collection.
Dans le XIIIe arrondissement, cette vaste fondation privée est pensée comme un lieu de vie avec des canapés, une table pour dîner, des ordinateurs, une télévision, les salles sont sonorisées, le lieu rendu chaleureux malgré le volume et les murs blancs. La monumentale entrée monochrome (photo) vous emmène vers l’espace d’exposition ainsi que vers la bibliothèque : les rayonnages de celle-ci ne contiennent pas le merchandising auquel vous êtes habitués à la sortie des musées, non, ce que vous trouverez n’est pas à vendre. Ce sont les livres et DVDs qui influencent les artistes, choisis et envoyés par eux pour apparaître dans la bibliothèque.
A travers une cinquantaine d’oeuvres, Born in Dystopia évoque aussi bien les guerres et atrocités d’hier (Boltanksi), celles d’aujourd’hui (Büchel), celles d’Orient (Fatmi, Haerizadeh, Madani, Alsoudani), celles d’Occident et des USA (Walker, Hope, Jackson), et où sont les risques et symptômes (Molodkin, Walker, Shearer). Au coeur du parcours, une salle présente la figure sombre et métaphysique d’un Loris Gréaud dont vous allez beaucoup entendre parler : biennale de Venise, centre Pompidou, Louvre, …
On a affaire ici à un parcours riche dans son ensemble et dans ses détails, à voir donc pendant les horaires d’ouverture au public de la collection, le samedi de 11h à 17h, de préférence aux heures de visites guidées, 11h et 15h. N’oubliez pas de réserver sur le site.
Merci à Viinz pour les photos et à Pierre pour avoir pensé à moi pour cette visite !
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