Du 23 juin au 29 août, la Maison Européenne de la Photographie présente, outre l’exposition phare Photographie de la nouvelle Russie 1990 – 2010, des clichés Polaroid couleur des artistes Anna et Bernhard Blume, mieux connus pour leurs tirages monochromes de grands formats. Les mêmes thèmes sont explorés… par de plus petites fenêtres.
Je vais être très bref sur cette expo qui ne m’a pas plu. Pourquoi ?
Parce que je n’aime pas qu’on me prévienne que ce que je regarde est une « subversion polaroïdale du réalisme photographique », un « fondu enchaîné réflexif », voire une « diffusion transcendante de l’invisible vers le visible ».
Parce que bien qu’on m’annonce se placer « contre la croyance florissante en une ontologie de la photographie », j’ai trouvé bien plus de transcendance dans les photographies des surréalistes, et une bien plus poignante évocation de l’absurdité cruelle du réel (objet des clichés de la seconde salle) dans les photographies des réalistes, et vice versa.
Parce que ça m’agace de lire des critiques qui m’expliquent que s’écraser un objet sur le visage c’est « éprouver le réalisme de ses actes, celui des objets quotidiens et domestiques qui nous entourent. »
A moins que tout cela ne soit une gigantesque farce. Une telle débauche de concepts doit relever du comique d’accumulation.
Et c’est peut-être la bonne solution, en rire, comme nous y invite l’article de Télérama : « Avec les Blume, le résultat est garanti. On se marre. »
Soyez le premier à commenter