J’étais ravi de l’invitation : me rendre à un salon littéraire dont les thèmes concernent l’esthétique de la fin du XIXe siècle, organisé par une philosophe spécialiste de l’oeuvre de Wilde, fondatrice du cercle esthétique et philosophique wildien, Lou Ferreira.
Dans ma bibliothèque, un livre me parlait déjà de Lou Ferreira. Celui de Daniel Salvatore Schiffer, auteur de plusieurs essais sur le dandysme et qui en son ouvrage « Le dandysme, dernier éclat d’héroïsme », dit notamment d’elle qu’elle est « la plus grande et belle des dandys dans le Paris d’aujourd’hui », ce que je peux confirmer !
Il faut savoir que mon aspiration au dandysme est bien plus ancienne que Carpe Webem ou que mon arrivée à Paris : elle date d’une dizaine d’années maintenant, et elle coïncide avec le moment où j’ai découvert que la philosophie avait des choses à me dire. Je m’en suis aperçu évidemment en réaction. Si des professeurs de philosophie en terminale me lisent, s’ils s’attristent du manque d’intérêt de leurs élèves : dites-vous que la graine peut germer, tôt ou tard. Mon ancienne prof de français de première s’en était aperçu en me croisant trois ans après à la librairie : j’étais chargé de livres de Barbey d’Aurevilly. Sourire entendu alors de cette passionnée.
J’ai lu tout le théâtre de Wilde puis une partie de ses contes et de sa correspondance, j’ai découvert alors le dandysme, liberté absolue, impossible, flamboyante et paradoxale, ce dénominateur commun inexprimable entre tous ceux qu’on dit dandys mais qui n’auront jamais l’outrecuidance de se déclarer tels. J’ai enragé, toujours, à la lecture de ceux qui décrivent le dandysme comme une pose alors que c’est une nécessité, une griffe sans merci.
Voilà pour le dandysme et la philosophie, et la raison de mon intérêt pour le Salon de Lou Ferreira.
Sur place, je ne fus pas déçu : présentation de la personnalité de Debussy par sa biographe, Ariane Charton, lecture de textes sur George Sand par la metteur en scène d’une pièce sur elle, échanges avec la comédienne qui l’interprète, interprétation de deux scènes, l’une du portrait de Dorian Gray, l’autre des amours de Fanchette, par de jeunes comédiens. Et des rencontres : au Salon on croise des auteurs, des comédiens, des musiciens, des photographes… dans une ambiance extrêmement sympathique. Lou anime, au sens le plus noble du terme, celui de l’âme, ce rendez-vous qui a déjà donné lieu à plusieurs reprises à des projets ! Et je dois avouer que je suis sorti du salon habité par une effervescence de possibles…
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Le salon littéraire de Lou Ferreira http://t.co/xFjn9Wt1
Ça c’est une jolie déclaration d’amour, celle de @carpewebem pour le salon littéraire de Lou Ferreira : http://t.co/QW5lPdPo
Cher Guillaume, j’ai retrouvé dans cet écrit l’ambiance et les intentions de beaucoup d’invités depuis près de cinq années : mettre le XXIème siècle quelques heures entre parenthèses, pour voyager avec l’inspiration et l’esprit de tous les amoureux du XIX et des esthètes encore là…
Merci infiniment pour ces « possibles » dont je souhaite renouvelés encore et toujours…
Lou