Du 23 novembre au 18 décembre 2010, la jeune galerie Charlot s’ouvre aux jeunes artistes parmi les plus talentueux repérés par la galeriste Valérie Hasson-Benillouche : Aurélie Gravelat, Annabelle Guetatra, Romain Bechetoille, et Alice Steinmetz.
Chers lecteurs, je vous envoie généralement au musée, et j’espère que vous trouvez la plupart du temps votre bonheur dans les expositions que je conseille. Dans l’art, il est aussi un autre monde, moins, beaucoup moins connu du grand public : les galeries d’art. Si la ville de Paris compte de nombreux musées, elle abrite aussi des dizaines de galeries d’art.
Petit rappel terminologique. Un musée est une institution sans but lucratif qui doit remplir des fonctions d’exposition, de conservation, et d’animation, ainsi que des fonctions scientifiques. (Pour plus de détails, je vous renvoie à l’excellent ouvrage d’André Gob et Noémie Drouguet, La muséologie, aux éditions Armand Colin.) La galerie d’art elle est avant tout une entreprise. On parlait historiquement de marchands d’art, puis est apparu le terme de galeriste, qui reconnaît plus le travail de défricheur de l’art en devenir.
La première conclusion, c’est que par nature, un musée et une galerie d’art ne peuvent être comparés. On ne trouvera donc pas dans une galerie le parcours pédagogique que l’on trouve souvent dans les musées, mais d’un autre côté, soyons matérialistes, l’entrée des galeries est libre. On ne trouvera pas nécessairement dans une galerie des artistes qui feront date, mais c’est aussi là qu’on pourra trouver les artistes avant qu’ils ne soient célèbres. Arman et Yves Klein ont été révélés par la galeriste Iris Clerc… On trouvera dans les musées un art validé, on trouvera dans les galeries un art vivant, un art en train de se faire. Pour ces raisons, la fréquentation des galeries est à la fois une aventure trépidante et difficile, passionnante et risquée.
La seconde conclusion, c’est que Valérie Hasson-Benillouche est une galeriste. J’aime vous faire découvrir ici de jeunes artistes, Valérie les expose. Au mois de mars, j’étais allé à la Foire Internationale du Dessin, qui rassemblait 56 étudiants d’écoles d’art européennes, et j’en étais revenu avec deux coups de coeur : Aurélie Gravelat et Lise Stoufflet. Sans vouloir me vanter, aujourd’hui ces deux étudiantes sont devenues des artistes dont les oeuvres ont été exposées dans des galeries. Valérie Hasson-Benillouche visitait elle aussi la FID…
Je vous envoie donc aujourd’hui au 47 de la rue Charlot dans le 3e, où vous pourrez faire la connaissance de la galeriste ainsi que de Jerilee Quintana qui se charge de la communication. (Je dois dire que je n’ai jamais été aussi agréablement accueilli dans une galerie.) Vous y retrouverez jusqu’au 18 décembre les oeuvres d’Aurélie Gravelat, mais aussi celles d’Annabelle Guetatra, Romain Bechetoille, et Alice Steinmetz.
J’aurai bientôt l’immense plaisir d’interviewer Aurélie Gravelat qui nous parlera de ses oeuvres. Et en écrivant ces lignes je serais tenté d’interviewer aussi Valérie Hasson-Benillouche !
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