Ce week-end se terminait la semaine de l’art contemporain, et avec elle au moins deux foires d’art contemporain, la bien connue FIAC qui s’étend sous la Nef du Grand Palais et dans la cour carrée du Louvre, et pour sa première édition, la Chic Art Fair, à la Cité de la Mode et du Design.
Tout d’abord, une petite remarque générale. Je suis très vite perdu dans ces événements. Visiter une foire d’art contemporain c’est comme sentir des parfums : au début on est très concentré et aiguisé, puis rapidement tout se mélange, et l’on finit par avoir mal à la tête. Ceux qui suivent mon Twitter ont pu partager mes surprises et coups de coeur instantanés lors de mes visites… A posteriori, je mélange, je m’embrouille. J’essaie de rassembler tout ce que j’ai vu, de classer, d’en dégager un « esprit » FIAC et un « esprit » Chic Art Fair qui représenteraient à eux deux l’art contemporain en 2010 : pas facile facile.
La FIAC, c’est le grand moment. Les plus grandes galeries du monde dans des lieux aussi prestigieux que le Grand Palais et le Louvre, du white cube et des grands noms à perte de vue.
Au Grand Palais, une marée humaine, même le soir de la présentation à la presse. Allées impraticables dès 20h. Quelques belles surprises et quelques contacts sympathiques, notamment à la galerie gbagency.
Dans la cour carrée du Louvre, c’est plus calme, on est presque entre soi. Moins de célébrités, mais de nombreuses agréables surprises, je pense reprendre la liste complète des galeries parisiennes présentes et m’y promener. Aussi, c’est là que sont présentées les oeuvres des candidats au prix Marcel Duchamp. J’ai une sympathie candide pour les oeuvres de Céleste Boursier-Mougenot, qui me pince toujours un petit peu dans sa manière de donner la vie à l’inanimé. Je ne sais plus qui disait que la fraternité étend la vie jusqu’au mécanique. En tout cas je serai bientôt à la galerie Xippas pour en voir/savoir un peu plus.
La Chic Art Fair a le charme de la rébellion. On va dans ces espaces bruts, près de la gare, sur les quais de Seine, alors qu’en parallèle dans le luxe et l’habitude se déroule la FIAC. Ici on va voir plus d’installations sonores, plus d’interactions avec le public, un public plus large, plus cosmopolite aussi. On va voir des performances aussi, comme celle de cette homme allongé dans une boîte de plastique, transparent sur le dessus, et sur lequel on marche. Tout cela est libre d’accès. Le salon payant est bien sûr plus petit que la FIAC mais on y trouve aussi de belles surprises, comme un ensemble de petites oeuvres sur notices pharmaceutiques (j’ai malheureusement égaré le nom de l’artiste…). On trouve aussi à la Chic Art Fair des oeuvres globalement moins chères, cela pourra intéresser le collectionneur amateur. On regrettera peut-être quelques galeries aux oeuvres tenant plutôt des arts décoratifs, voire de la boutique d’ameublement intérieur…
Evidemment je retournerai aux deux l’année prochaine : à la FIAC parce que c’est la FIAC, et à la Chic Art Fair parce que j’aime bien l’idée de cet événement en parallèle/décalé et son effervescence !
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