Hélène Ventoura jouait, pendant trois représentations du 25 au 27 février 2010, Le Dernier Numéro au théâtre de l’Atelier. Alexiane a encore fait mouche en me conseillant d’aller voir ce spectacle tenant à la fois du théâtre, du cirque et de la poésie.
Dans Le Dernier Numéro, Hélène Ventoura, seule ou accompagnée de ses musiciens, est à la fois un clown et le Monsieur Loyal d’un cirque macabre, en proie à la crise : un clown est mort, le numéro de la femme coupée en deux a vraiment trop bien fonctionné, sans parler de la concurrence du cabaret d’à côté, qui n’hésite pas à jouer des pires difformités pour faire venir le chaland, mais dans notre cirque on ne mange pas de ce pain là, non mesdames, non messieurs, on n’en mange pas. On rend hommage au clown disparu, on porte un toast à la femme coupée, et l’on part visiter le Paradis.
Le Dernier Numéro d’Hélène Ventoura, à la fois nous emmène dans l’ambiance du cirque, nous ramène dans le temps, nous fait retomber en enfance, tout en restant toujours proche de la mort, rendue partenaire du spectacle, un spectacle qui se joue à la fois avant et après le moment de la mort. Le style est désuet, appauvri, de bric et de broc, encore renforcé par le cadre de la salle de l’Atelier. L’interprétation par Hélène Ventoura de ce clown triste vient chercher en nous des émotions que l’on ne sait pas traiter, et que l’on traduit en rires aussi bien que l’on pourrait les traduire en larmes.
Je le répète ou bien ?
C’est tellement chouette ce que fait cette fille.
Ça reste mon plus joli souvenir théâtral. Pour tout ce que tu dis, et pour la pudeur des quelques échanges que j’ai pu avoir elle. Dans des circonstances différentes chaque fois.
Un gens bon comme je dis, mais dans toute la noblesse de l’expression.
Merci Hélène.
(Et puis merci toi ;)).
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