Revoir Orsay

Le 12 octobre 2011, le Musée d’Orsay inaugurait ses nouvelles salles, sa nouvelle disposition, ses nouvelles cimaises, un Orsay revu et corrigé, un Orsay à revoir. Une soirée d’inauguration également marquée par le discours du premier ministre François Fillon, qui a annoncé la volonté qu’après le Louvre Lens et le Centre Pompidou Metz, le musée d’Orsay s’exporte lui aussi en province, au Havre. Mais qu’en est-il des nouveaux espaces du grand musée parisien qui réouvre ses portes ?

Horloge au dernier étage du Pavillon Amont © Musée d'Orsay © Sophie Boegly

Quelles que soient les controverses sur la campagne de communication autour des transformations du musée, il faut reconnaître que l’expression « Nous avons revu Orsay. Tout est à revoir » est efficace et percutante, et résume bien l’effet que j’ai ressenti en re-voyant, en re-découvrant même, les oeuvres du musée d’Orsay. Je suis convaincu que les différentes mesures vont véritablement améliorer l’expérience de visite et la délectation des tableaux.

Pavillon Amont, niveau 2 © Musée d'Orsay © Sophie Boegly

La première raison, celle qui change tout, c’est l’abandon du blanc. C’est se tirer de cette manière de présenter les tableaux qui, si elle a un sens pour présenter des oeuvres contemporaine dans un cadre vide qui favorise l’abstraction, est contre nature pour des oeuvres du XIXe siècle qui sont pensées pour, et mises en valeur par, des cimaises dont la couleur leur répond. Et vraiment, ça change tout de revoir ces tableaux sur fond anthracite, vert profond, violine… un bonheur. Cette (r)évolution dans l’accrochage des oeuvres est complétée par la pose, dans la galerie des impressionnistes, d’un plancher de couleur sombre qui accentue la sensation d’être moins dans un musée que dans un salon.

Galerie des Impressionnistes © Musée d'Orsay © Sophie Boegly

La deuxième raison, c’est la redistribution des collections, de manière d’abord à améliorer la circulation, mais aussi à faciliter les correspondances et à faire vaciller les catégories. Vous trouverez tous les détails sur cette nouvelle organisation en consultant le nouveau plan.

Cabinet Nord © Musée d'Orsay © Sophie Boegly

Cerise sur le gâteau, au dernier étage du pavillon Amont, la pièce entièrement vide où trône seule l’une des horloges monumentales de l’ancienne gare, qui dans un sens donne à voir un panorama privilégié de cette ville que Walter Benjamin appelait la capitale du XIXe siècle, et dans l’autre projette l’ombre de ses aiguilles au gré des rayons du soleil.

Conquis par ce que j’ai vu, je veux prendre le temps de tout revoir : j’y retournerai donc dès que possible, et vous aussi je pense !

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Un commentaire

  1. Ernest03
    3 octobre 2013
    Répondre

    Hello, j’aimerais changer la deco de mon salon et ayant récuperé des tableaux je veux en profiter pour en accrocher.
    je suis tombé sur ce site qui propose des fixation de tableaux et je me perd un peu face aux différents types.
    Les cimaises ce sont des rails tout simplement? sachant que je souhaite pas suspendre mais accrocher au mur.

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