Moi, Eugénie Grandet… de Louise Bourgeois à la maison de Balzac

Du 3 novembre 2010 au 6 février 2011, la maison de Balzac accueille l’exposition d’oeuvres dédiées à Eugénie Grandet que Louise Bourgeois, décédée le 31 mai dernier à New York, avait précisément voulu montrer en ce lieu.

Les oeuvres de Louise Bourgeois sont tout à la fois un hommage au personnage balzacien d’Eugénie Grandet et les éléments d’une autobiographie. Parallèles entre les figures tyranniques du père, douleur sourde, solitude et ennui, épanouissement raté d’une femme qu’on a empêché de se réaliser. L’exposition met côte à côte des textes de Louise Bourgeois et des extraits d’Eugénie Grandet, si bien que l’on finit par les mêler… Louise Grandet, Eugénie Bourgeois.

En adoptant comme support la broderie sur torchons, canevas, mode de création qu’elle a déjà exploré par le passé, Louise Bourgeois représente des horloges et des fleurs artificielles, évocation d’un quotidien morne et répétitif, d’occupations inutiles, pas de passion, pas d’intérêt, une vie au service… dans une maison, celle de Balzac, une vieille maison à l’odeur d’enfermement, aux murs anciens, où l’on ressentirait presque la présence impalpable d’une Eugénie Grandet qui n’aurait jamais quitté son isolement. Une exposition qui marque.

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