Mes conseils d’expos pour octobre 2010

Pour ce deuxième mois de conseils, j’ai sélectionné les expositions suivantes :

  • A partir du 5 octobre, l’exposition Baba Bling, signes intérieurs de richesse à Singapour, au musée du Quai Branly :

    A Singapour, le terme « Baba » désigne un « homme chinois » et, par extension, les descendants des communautés chinoises qui se sont intégrées dès le 14e siècle dans le sudest asiatique et qui ont incorporé au fil des siècles de nombreux aspects de la culture malaise dans leur culture d’origine. Le « Baba » désigne aussi le chef de famille qui a intégré des éléments de la culture européenne, via ses parents et ses grands parents pendant la période coloniale. Cette exposition témoigne d´une histoire fascinante : comment une communauté d’immigrés a créé une culture unique en laissant sa propre culture d’origine s’imprégner des influences, coutumes et croyances de leur pays d’adoption.

  • A partir du 6 octobre, l’exposition France 1500 aux Galeries nationales du Grand Palais :

    L’exposition explore un moment de rencontres artistiques et d’effervescence créatrice sans précédent en France, et pourtant encore souvent méconnu. Il s’agit de la première manifestation d’envergure consacrée à la période charnière constituée par les règnes de Charles VIII (1483-1498) et de Louis XII (1498-1515), dominée par la personnalité d’Anne de Bretagne, épouse successivement de ces deux rois. Époque de reprise économique, de croissance démographique, d’ambitions territoriales avec les fameuses guerres d’Italie, et d’un développement culturel placé sous le signe de l’humanisme, ce fut surtout un temps d’épanouissement comme de contrastes sur le plan artistique.

  • A partir du 6 octobre, l’exposition Brune/Blonde à la Cinémathèque française :

    Extraits de films, archives télévisuelles, photographies, tableaux, et courts métrages inédits réalisés par de grands réalisateurs internationaux : l’exposition Brune/ Blonde met à l’honneur le thème de la chevelure féminine pendant trois mois à la Cinémathèque.
    Rythmée par de nombreuses projections d’extraits de films, l’exposition Brune/Blonde, conçue par Alain Bergala, a pour centre de gravité le cinéma et ses actrices mythiques : brunes et blondes, sans oublier les rousses ; cheveux courts ou cheveux longs ; voilées ou sensuelles. Le cinéma et ses cinéastes engagés dans la recherche d’une forme où le corps s’expose. Le cinéma et la représentation de la chevelure, car celle-ci est inextricablement liée à la sphère du désir, le lieu du vertige amoureux.

  • A partir du 12 octobre, l’exposition Moebius transe-forme à la Fondation Cartier pour l’art contemporain :

    Icône incomparable de la bande dessinée, inventeur de formes extraordinaires, dessinateur génial, Mœbius est un artiste qui dépasse les limites traditionnelles de sa discipline. Comme il l’a souhaité, cette exposition inédite s’organise autour du thème de la métamorphose, un motif majeur et omniprésent dans ses bandes dessinées, ses projets cinématographiques ou encore son tout premier film d’animation 3D en tant que réalisateur, présenté en exclusivité à la Fondation Cartier. Avec leurs paysages et leurs personnages en perpétuelle transformation, ses œuvres explorent les confins de l’inconscient et dévoilent un monde imaginaire et fantastique. À travers la métamorphose souvent brusque et inquiétante d’une figure, d’un décor, Mœbius révèle un monde où les apparences ne sont pas aussi stables qu’on pourrait le croire.

  • A partir du 14 octobre, l’exposition d’art contemporain russe Contrepoint, au musée du Louvre :

    A la suite de l’exposition « Sainte Russie, l’art russe des origines à Pierre le Grand », le musée du Louvre a souhaité rendre compte de la création contemporaine russe, en exposant les œuvres d’une quinzaine d’artistes représentant diverses générations et différents courants.
    Pour cette exposition, le musée – qui ne possède pas de département slave – a choisi les espaces du Louvre médiéval. En effet ces vestiges archéologiques sont porteurs d’utopies architecturales auxquelles font écho les travaux d’artistes comme Ilya et Emilia Kabakov, Igor Makarevitch et Elena Elagina ou Pavel Pepperstein. Cet espace souterrain suscite également la fiction et l’imaginaire comme le montrent les œuvres d’Alexeï Kallima, Valery Koshlyakov et Vadim Zakharov, mais aussi de Yuri Leiderman, qui réalisera une performance dans la série de ses Geopoetics, et de Yuri Albert, qui invitera à une visite des collections les yeux bandés.

  • A partir du 15 octobre, l’exposition Basquiat au Musée d’Art Moderne :

    D’origine portoricaine et haïtienne, né en 1960 à Brooklyn dans l’Etat de New York et mort à New York en 1988 à la suite d’une overdose à l’âge de vingt-sept ans, Basquiat appartient à la génération des graffiteurs qui a brusquement émergé à New York à la fin des années 70. En 1977, il commence à signer ses graffitis du nom de SAMO (pour « Same Old Shit ») accompagné d’une couronne et du sigle du copyright. Au cours de sa fulgurante carrière, sa peinture passe de la rue au tableau.
    Son univers mélange les mythologies sacrées du vaudou et de la Bible en même temps que la bande dessinée, la publicité et les médias, les héros afro-américains de la musique et de la boxe, et l’affirmation de sa négritude. Il définit ainsi une contre-culture urbaine, underground, violente et anarchique, pétrie de liberté et de vitalité. En 1982, Basquiat est invité à participer à la Documenta 7 de Kassel en Allemagne. L’année suivante, il est le plus jeune et premier artiste noir à exposer à la Biennale du Whitney Museum of American Art à New York.

  • A partir du 20 octobre, Giuseppe de Nittis, La modernité élégante au Petit Palais :

    Depuis 1886, aucune exposition à Paris n’a été consacrée à ce grand artiste qui fut l’ami de Manet et de Degas. Peintre de la vie moderne, De Nittis s’intéresse à la vie des boulevards, des Tuileries et aux courses hippiques d’Auteuil ou de Longchamp, attentif à noter les toilettes et les modes de l’élégance parisienne. C’est un paysagiste sensible, aussi habile à traduire les contrastes lumineux de son pays natal que les ciels brumeux d’Ile de France, ou les brouillards londoniens.

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Un commentaire

  1. 9 octobre 2010
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    Vraiment chouette cette compil :) Finalement plutôt rare d’avoir ce type de ptite synthèse mensuelle des expos parisiennes. Merci !

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