Gallimard, 1911-2011 : un siècle d’édition, à la BnF

Du 22 mars au 3 juillet 2011, la Bibliothèque nationale de France (site François Mitterrand) fête le centième anniversaire de la maison d’édition Gallimard en présentant, autour d’un parcours historique, de nombreux manuscrits autographes des plus grands auteurs de la maison.

L’exposition s’ouvre sur deux espaces particulièrement passionnants pour l’amoureux des pièces manuscrites que je suis. Le premier regroupe des manuscrits envoyés par les uateurs à la maison d’édition : Claudel, Proust, Gide, Aragon, Malraux, Dahl, de Beauvoir, Sartre, Pennac, Rufin, et jusqu’à Littell, dont le roman Les Bienveillantes (Goncourt 2006) a été envoyé à Gallimard en six cahiers Clairefontaine grand format ! Autour de ces pièces jamais montrées auparavant, les murs sont couverts de lettres d’auteurs concernant leurs manuscrits : Gary, Camus, Yourcenar, Cohen et Le Clézio qui à 22 ans envoie à la collection Le Chemin le manuscrit du Procès verbal.

Le deuxième espace montre l’autre côté de la barrière, avec le processus de validation des manuscrits par le comité de lecture. Les manuscrits passent de main en main chez les lecteurs qui rédigent des notes de lecture (la décision finale restant à l’éditeur). Ainsi, des notes de lecture des manuscrits des plus grands auteurs sont, là encore, montrées pour la première fois. On lira par exemple Jean Paulhan écrire de René Char, à propos des Loyaux adversaires, qu’il est « un disciple d’Eluard, dont il imite le ton, les vers et jusqu’à l’écriture. Sans intérêt, il me semble. »

Un espace audiovisuel permet ensuite de voir et entendre, grâce aux archives INA, certains des auteurs qui ont fait l’histoire de Gallimard, entre autres, Borges, Foucault, Bataille, Céline, Pennac, Le Clézio, Kundera…

Les dernières salles sont consacrées à l’histoire de la maison, en particulier pendant l’Occupation, au transfert de Gaston à Claude puis de Claude à Antoine, enfin au travail de conception des couvertures, affiches et catalogues sur lequel je suis passé plus vite.

Je recommande chaudement cette exposition à tous ceux qui aiment le manuscrit en cette époque du tout numérique, et toutefois, j’attire votre attention sur le site web de l’exposition, qui est très riche en ressources, avec notamment une visite audio complète.

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